Ordonnance COVID-19 : les cas de rigueur s’appliquent également à la formation continue


Le 13 janvier 2021, le Conseil fédéral a assoupli les conditions qu’une entreprise doit remplir pour bénéficier d’une aide d’urgence. Entre autres choses, les entreprises qui ont été fermées par ordre officiel pendant au moins 40 jours civils depuis le 1er novembre 2020 seront désormais considérées comme des cas de rigueur, sans preuve d’une baisse du chiffre d’affaires. Il est désormais clair que les prestataires de formation continue peuvent également bénéficier de cette nouvelle disposition.

Depuis le 2 novembre, les événements en présentiel dans le cadre de la formation continue sont interdits, à quelques exceptions près. Pour les prestataires de formation continue qui s’appuient sur l’enseignement en présentiel, cette interdiction équivaut à une fermeture officielle. Ils sont désormais automatiquement considérés comme des cas de rigueur, sous réserve d’autres conditions d’éligibilité.

Après la décision sur la disposition relative aux cas de rigueur, il n’était pas clair au départ si les prestataires de formation continue qui pouvaient continuer à générer des revenus via des formats en ligne seraient également considérés comme des cas de rigueur. Cette question a maintenant été clarifiée par le gouvernement fédéral :

Selon les notes explicatives du règlement sur les difficultés économiques, une entreprise est également considérée comme fermée « si elle atténue la perte de revenus causée par la fermeture en proposant des activités officiellement agréées (par exemple, un restaurant proposant des services de vente à emporter ou un magasin de détail offrant un service de ramassage de marchandises commandées à l’avance). En outre, une entreprise est considérée comme fermée si une partie importante de l’entreprise doit être fermée (par exemple, un grand magasin qui vend également des produits alimentaires) ». (Notes explicatives, art. 5b, paragraphe 1)

L’interdiction du présentiel dans la formation continue doit donc être classée en principe comme une fermeture ou une fermeture partielle au sens de l’ordonnance sur les cas de rigueur, même si le prestataire peut encore générer des revenus par le biais de formats en ligne.

Il convient de noter que, selon l’ordonnance COVID-19, il est laissé aux cantons de réglementer le traitement concret des fermetures partielles. Lors du calcul de l’aide en cas de rigueur, les cantons doivent donc également tenir compte du fait que les entreprises partiellement fermées génèrent des revenus.

Commentaires de l’ordonnance concernant les mesures pour les cas de rigueur (version du 20 janvier).

« Une entreprise est également considérée comme fermée même si elle est en mesure de réduire les pertes causées par la fermeture en proposant des activités autorisées par les autorités (par ex. un restaurant offrant des plats à l’emporter ou un commerce de détail proposant un service de récupération des articles précommandés). Est également réputée fermée une entreprise contrainte de fermer une part essentielle de son activité (par ex. un grand magasin vendant également des produits alimentaires). Les cantons définissent à leur convenance les règles concrètes à appliquer aux entreprises fermées partiellement. » (Commentaire, art. 5b, 1)