Dans son rapport sur les compétences de base, la FSEA s’intéresse de plus près aux prestataires actifs dans ce domaine. Le financement et les structures d’encouragement sont cette fois-ci au coeur de ce rapport.
Les analyses de ce rapport s’appuient sur une e enquête réalisée en 2024 se basant sur les données relatives à l’année 2023. Elle a été effectuée au moyen d’un questionnaire en ligne partiellement standardisé. Sur les 447 prestataires ayant répondu à l’enquête, 164 ont indiqué qu’ils proposaient des offres dans le domaine des compétences de base, qu’il s’agisse de leur domaine d’activité principal ou d’un domaine secondaire. Cela représente 37% de l’ensemble des prestataires interrogés.
Des questions sur le financement par le biais des structures d’encouragement publiques dans le domaine des compétences de base ont été posées pour la première fois dans l’enquête auprès des prestataires 2024. Les résultats permettent de tirer les conclusions suivantes:
- Forte dépendance vis-à-vis des structures d’encouragement publiques: les prestataires avec les compétences de base comme domaine principal sont financés à 60% par des fonds publics, ceux avec les compétences de base comme domaine secondaire à près de 40%. C’est nettement plus élevé que pour les prestataires sans offre dans le domaine des compétences de base. En outre, les prestataires avec les compétences de base comme domaine principal financent nettement plus souvent leurs offres par le biais de procédures d’appels d’offre. La participation aux procédures d’appel d’offres est coûteuse, compétitive et liée à une forte pression sur les coûts.
- Gestion des exigences des différentes structures d’encouragement: les prestataires dans le domaine des compétences de base, qu’il s’agisse du domaine principal ou du domaine secondaire, sont largement représentés lorsqu’il s’agit du financement de leurs offres. Trois quarts d’entre eux sont actifs dans 1 à 3 structures de financement. Cela pose des exigences élevées en termes de flexibilité et de coordination des prestataires, tant comme organisation que pour la mise en œuvre des offres. La réussite de nombreux prestataires dans le domaine des compétences de base dépend de leur capacité à gérer de manière flexible les exigences des différentes structures de financement.
- La mise en place de réseaux, par exemple avec des entreprises et des institutions intermédiaires : l’axe prioritaire national «Simplement mieux ! … au travail» est actuellement la structure de promotion la moins utilisée. Ce résultat s’explique par le fait que les conditions de réussite dans ce champ d’action nécessitent un réseau d’entreprises. Cela suppose que les prestataires sont déjà présents dans les entreprises avec d’autres produits, par exemple dans le domaine de la promotion linguistique, et/ou qu’ils disposent de ressources suffisantes pour une prospection active. D’autres contextes, comme l’aide sociale, nécessitent également un travail actif de réseau pour mettre en place une collaboration fructueuse et atteindre les groupes cibles.
La première évaluation des données relatives au financement des prestataires dans le domaine des compétences de base par le biais des structures d’encouragement existantes permet une compréhension plus approfondie de la structure des prestataires. Elles permettent d’informer en particulier les représentants des structures d’encouragement sur le contexte dans lequel opèrent les prestataires dans le domaine des compétences de base. Elles indiquent qu’il existe un besoin de coordination entre les structures d’encouragement afin de créer des conditions-cadres uniformes pour les prestataires dans le domaine des compétences de base, par exemple en matière de financement. Pour atteindre les groupes cibles, la collaboration au sein du triangle formé par les prestataires, les organismes de promotion (généralement cantonaux) et les institutions intermédiaires telles que les services sociaux locaux et les ORP est déterminante.