Le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (CEDEFOP), une agence de l’Union européenne, a publié en février 2022 son troisième indice européen des compétences (European Skills Index ESI). La Suisse obtient de bons résultats en ce qui concerne le développement des compétences, mais elle ne se classe malgré tout que dans la moyenne inférieure.
L’ESI mesure la performance des systèmes de compétences des 27 pays membres de l’UE et de l’Islande, la Norvège, la Grande-Bretagne et la Suisse. Il examine trois dimensions différentes et un total de quinze indicateurs.
La dimension «développement des compétences» évalue les résultats directs des compétences acquises dans le cadre de mesures de formation. La dimension «activation des compétences» concerne la transition de la formation vers la vie professionnelle et le marché du travail. La dimension «Adéquation des compétences» (skillsmatching) renseigne sur le degré d’utilisation des compétences existantes et leur adéquation avec les exigences concrètes du marché du travail (par ex. taux de surqualification ou sous-qualification et inadéquation des compétences).
Cette analyse fait état d’un rapprochement progressif entre les systèmes dédiés au développement des compétences en Europe. Dans le même temps, les systèmes de qualification doivent faire face aux défis de la pandémie de Covid-19 et des transitions écologique et numérique, ce qui, d’après le Cedefop, pourrait accroître les différences entre les pays.
La Suisse en milieu de classement
Dans le classement de 2022, les pays sont répartis dans quatre catégories: les pays en tête, les pays dans la partie supérieure du classement, les pays dans la partie inférieure du classement et les pays avec un faible niveau de performance. La République tchèque, la Finlande, l’Estonie et le Danemark se classent en haut du tableau. Comme lors du dernier classement établi il y a deux ans, la Suisse est arrivée en quinzième position. Ce classement dans la partie médiane «inférieure» s’explique par le fait que la Suisse occupe la dernière place en ce qui concerne l’activation des compétences des «travailleurs à temps partiel sous-employés». En revanche, si l’on prend en compte seulement la dimension «développement des compétences», la Suisse se classe en troisième position.
Image: CEDEFOP